C’était le 18 octobre. À l’appel de la grève générale, plus de 2000 personnes ont répondu présentes en Alsace pour manifester en faveur du droit de grève et de la hausse des salaires. Une demande légitime pour nombre de gens, face à une inflation galopante que la pandémie mondiale et les tensions politiques mondiales ont fait exploser.
Le jeudi 13 octobre, un appel à la grève générale a été lancé par la CGT et plusieurs syndicats. L’objectif était de demander une hausse des salaires ainsi que de défendre le droit de grève.
Parmi eux en Alsace, c’est la CGT 67, FO 67, la FSU Alsace et Solidaires Alsace qui ont mené l’événement. Sans surprise, les Alsaciens ont ressenti les retombées de la grève, suite à plusieurs annulations de trains chez la SNCF.
La SNCF en Alsace impactée
Dans le Grand Est, c’est la SNCF qui accuse le plus de gréviste et de perturbations. Suite à l’appel de leurs syndicats, c’est près de 80% des conducteurs de la SNCF en Alsace qui ont pris part au mouvement. Un chiffre qui a évidemment eu un fort impact sur la circulation des TER. 3 TER sur 5 ont été supprimés pour le mardi 18 octobre. Mais bien que la grève soit passée, le trafic, lui, ne semble pas vouloir se calmer. Le 19 a accusé le même taux de train en circulation et ce jeudi ne semble pas annonceur d’un retour à la normale.
Des perturbations imprévues pour ce jeudi 20 octobre
Si la SNCF avait indiqué que le trafic reviendrait à la normale, le discours a légèrement dévié pour informer les usagers que le jeudi connaîtra encore quelques perturbations.
Si la SNCF brandit une reconduite de la grève, quelques militants appellent au discernement. La CGT des cheminots a en effet indiqué avoir appelé à la suspension du mouvement pour le moment, ce qui signifie que la grève de leur côté n’a pas été reconduite. Les syndicats accusent en effet la SNCF d’utiliser leur mouvement pour justifier des annulations de trains.
De l’autre côté, le syndicat du Sud-Rail indique qu’une grève locale est en cours sur quelques sites pour demander une revalorisation des salaires.
Un mouvement qui ne plaît plus
Si près de 50% des Français soutiennent la grève générale le mardi 18 août, ils ne sont aujourd’hui plus que 14% à approuver le mouvement. L’impact de la pénurie d’essence a provoqué le ras-le-bol de nombre de Français qui se sentent” pris en otage”.
L’ajout à cela des retards de la SNCF semble avoir entériné la rupture entre les Français et les grévistes. Aujourd’hui, la plupart des usagers demandent un retour à la normale, et 60% des Français se disent favorables à des réquisitions des dépôts.